L’USCIRF « déçue » du dernier rapport américain sur la liberté religieuse internationale

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« Alors que le département d’État a avancé sur certaines désignations, l’USCIRF est particulièrement mécontente du retrait du Nigéria de sa désignation CPC, où il avait été légitimement placé l’année dernière, ainsi que de l’omission de l’Inde, de la Syrie et du Vietnam. »

Comme chaque année, le Département d’État américain a publié la liste des pays ou entités qui, par leurs violations de la liberté religieuse, méritent d’être désignés en vertu de l’International Religious Freedom Act.

Antony J. Blinken, secrétaire d’État, a réaffirmé la semaine dernière que « les États-Unis ne faibliront pas dans leur engagement à défendre la liberté de religion ou de conviction pour tous et dans tous les pays ».

« Dans beaucoup trop d’endroits dans le monde, nous continuons de voir des gouvernements harceler, arrêter, menacer, emprisonner et tuer des individus simplement parce qu’ils cherchent à vivre leur vie conformément à leurs croyances. Cette administration s’engage à soutenir le droit de chaque individu à la liberté de religion ou de conviction, notamment en affrontant et en combattant les violateurs et les abuseurs de ce droit humain. »

Cette année, le Nigeria n’a pas été placé, comme l’année dernière, sur la liste des Pays Particulièrement Préoccupants (CPC). Une décision qui a fait vivement réagir l’USCIRF, la commission américaine sur la liberté religieuse internationale, comme l’a déclaré sa présidente, Nadine Maenza, qui déplore également l’absence de l’Inde, de la Syrie et du Vietnam.

« L’ USCIRF est déçue que le Département d’État n’ait pas adopté nos recommandations en désignant les pays qui sont les pires violateurs de la liberté religieuse. Alors que le département d’État a avancé sur certaines désignations, l’USCIRF est particulièrement mécontente du retrait du Nigéria de sa désignation CPC, où il avait été légitimement placé l’année dernière, ainsi que de l’omission de l’Inde, de la Syrie et du Vietnam. Nous exhortons le département d’État à reconsidérer ses désignations sur la base des faits présentés dans son propre rapport. »

Le vice-président de l’USCIRF, Nury Turkel, a de son côté approuvé « la désignation de la Russie pour la première fois en tant que CPC pour s’être engagée dans des violations systématiques, continues et flagrantes de la liberté religieuse » et « l’inclusion de l’Algérie » dans la liste des pays à surveiller.

Cette année, le Myanmar, la République populaire de Chine, l’Érythrée, l’Iran, la République Populaire Démocratique de Corée, le Pakistan, la Russie, l’Arabie Saoudite, le Tadjikistan et le Turkménistan sont considérés comme pays particulièrement préoccupants pour avoir commis ou toléré « des violations systématiques, continues et flagrantes de la religion liberté ».

L’Algérie, les Comores, Cuba et le Nicaragua sur une liste de surveillance spéciale pour les gouvernements qui ont commis ou toléré de « graves violations de la liberté religieuse ». Des entités particulièrement préoccupantes ont également été désignées. Il s’agit de al-Shabab, Boko Haram, Hayat Tahrir al-Sham, les Houthis, ISIS, ISIS-Greater Sahara, ISIS-West Africa, Jamaat Nasr al-Islam wal-Muslimin.

M.C.

Crédit image : Creative Commons / Flick

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